CZA ofisyèl : yon rapè ki chaje ak vayb pote pou nou AIRBNB

Nou tout konnen nan HMI la chaje ak bèl Talan ke anpil moun pa t konnen ke Fantom mete limyè sou yo. Pami yo nou Jwenn Alain Valdonis anpil moun konnen sou non CZA ofisyèl ki se yon rapè epi Fotograf ki soti  Delma. Li te kòmanse karyè mizikal li nan lane 2017 avèk yon mizik ki te rele Manzè Touye M. Apre yon ti poz pou aprann plis sou mizik, li te retounen an 2024 avèk yon kolaborasyon sou album Tololo Fantom nan, sou yon mizik  ki rele apa li papa.

Anpil moun ta pral fè Konesans ak CZA lè Li te fè pati on gwoup mizikal Delma 83. Pou sa ki konsène etid, Li etidye fotografi ak jesyon depo, li abitye travay nan Sinema avèk anpil Gwo reyalizatè Ayisyen. CZA se yon Atis ki chaje ak Talan. Li pa sèlman yon Rapè men li se tou yon Reyalizatè, fotograf epi konpozitè.

Rankont li ak Fantom

Li te rankontre ak Fantom pandan li t ap travay kòm teknisyen sinematografi nan Clearshot Entertainment avèk Direktè Robinson Lauvince. Sa te pèmèt li devlope yon relasyon pwofesyonèl ak Fantom, papa l tou te zanmi ak Onorab la. lè  l vin konn sa, sa te vin yon lòt konsiderasyon pou li, ki fè Jodi a li se youn nan Atis ki fè Pati de Team Tapajè.

kote enpispirasyon AIRBNB a soti 

Mizik se yon zouti ki bay CZA anpil koneksyon enpòtan nan lavi li.
Enspirasyon Dènye mizik li an AIRBNB vini apre plizyè fwa li te pase tan nan yon Airbnb ak kèlke zanmi l. mizik Sila fè nou dekouvri tout bon ke CZA se yon Talan konfime, yon atis ki alèz sou tout estil enstrimantal.
moun ki pwodui mizik sa se MorganBeatzzz epi Vibe sa Drol  pote yon touch espesyal nan pwojè a.
CZA se youn nan Atis ki trè pwomèt e ki gen pou fè Gwo bagay nan HMI la paske l s on foul Talan.

CZA ap travay sou yon nouvo demo, e li espere ke piblik la ap renmen li. Li kontinye ap pouswiv rèv li nan mizik, avèk yon vizyon klè pou avni li.

Violations de la cybersécurité en Haïti : quand l’intimité devient une arme contre les femmes

Dans une société de plus en plus connectée, le respect de la vie privée et de l’intimité en ligne devient un droit fondamental. Pourtant, en Haïti, la publication non consentie de photos ou de vidéos intimes est en train de devenir une pratique alarmante. Cette atteinte grave à la vie privée, qui touche principalement les femmes – artistes, journalistes, influenceuses ou simples citoyennes – est non seulement une violence morale, mais également une violation flagrante des droits humains et du droit à la cybersécurité.

Une cyberviolence en pleine expansion

Ces dernières années, les cas de vidéos ou d’images intimes partagées sans autorisation se sont multipliés. Bien souvent, ces contenus sont diffusés dans l’intention de nuire, d’humilier ou de faire du chantage. Ce qu’on appelle communément la “revenge porn” ou “pornodivulgation” touche surtout les jeunes femmes, victimes de la trahison d’un partenaire ou de la manipulation de personnes malintentionnées.

En Haïti, le phénomène prend de l’ampleur, porté par l’absence de lois strictes sur la cybersécurité, par la faible régulation des contenus en ligne et par l’indifférence de certaines plateformes numériques qui laissent circuler ces vidéos à des fins de clics ou de buzz.

Le droit à la cybersécurité : une protection essentielle

Le droit à la cybersécurité est le droit de chaque individu à une protection contre les attaques numériques, y compris le respect de ses données personnelles et de sa vie privée. En publiant une vidéo intime sans le consentement de la personne concernée, les auteurs de ces actes commettent une infraction grave. Non seulement ils détruisent la dignité de leur victime, mais ils participent à une forme de violence basée sur le genre, souvent minimisée par la société.

Les victimes subissent des conséquences profondes : isolement social, dépression, perte d’opportunités professionnelles, voire suicide. Il est impératif que la justice haïtienne se dote d’outils juridiques modernes pour réprimer ces actes et protéger les droits numériques des citoyen.ne.s.

Responsabilité des plateformes et des médias

Certaines pages de “buzz“, médias numériques ou plateformes de divertissement ne jouent pas leur rôle de modération. Pire encore, certaines relaient ces contenus dans une logique sensationnaliste. Ces comportements sont à dénoncer avec force. Promouvoir un contenu intime sans autorisation n’est pas du journalisme ni du divertissement, c’est une complicité avec les agresseurs.

Ces plateformes doivent être interpellées et responsabilisées. La société civile, les défenseurs des droits humains, les journalistes et les influenceur.se.s doivent mener un plaidoyer clair : exiger le retrait immédiat de ce type de contenu, bloquer les comptes qui les propagent et sanctionner sévèrement les auteurs.

Il est urgent d’adopter une loi sur la cybersécurité en Haïti, qui protège les données personnelles et criminalise la publication non consentie de contenus intimes. Sensibiliser les jeunes, notamment dans les écoles, sur les dangers du partage de contenus sensibles. Briser le silence, soutenir les victimes et condamner publiquement les actes de diffusion non autorisée. Renforcer la pression sur les réseaux sociaux pour qu’ils appliquent leurs propres règles communautaires de manière équitable et efficace.

La cybersécurité n’est pas un luxe ni une option : c’est un droit. Protéger l’intimité en ligne, c’est défendre la dignité humaine. En tant que société, nous devons refuser de normaliser la violence numérique. Il est temps d’agir, pour que l’espace numérique devienne un lieu de respect, et non un champ de guerre contre les femmes.

Marvens Salomon : Un Regard Créatif Derrière l’Objectif

Originaire de Léogâne, Haïti, Marvens Salomon connu sous le nom professionnel Directedbyms  incarne une nouvelle vague de créateurs visuels caribéens. Né le 20 octobre 1993, il a grandi à Léogâne où il a passé la majorité de son temps, nourrissant une passion profonde pour l’image et le récit visuel.

Il fait ses premiers pas dans la photographie entre 2016 et 2017, mais son véritable amour a toujours été pour le cinéma visuel, particulièrement la réalisation de vidéos à style cinématographique. En 2020, il débute dans le clip musical en collaborant avec plusieurs artistes de sa ville natale, notamment Rozo-G et K-Tastwof, parmi tant d’autres.

Cherchant à repousser les limites de sa créativité, Marvens quitte Haïti le 31 décembre 2021 pour s’installer en République Dominicaine. Ce départ n’était pas un abandon, mais une volonté de continuer à évoluer dans un environnement plus propice à son art, face aux défis que connaît son pays d’origine.

Sous sa marque MS Films, il a travaillé avec de nombreux artistes haïtiens, tels que Vag Lavi, Vac For Real, Bjay Boy, Bourik Thelatalay, Samie Haïti, Ange Carla, et bien d’autres. Il collabore aussi avec plusieurs jeunes réalisateurs sur divers projets, tout en transmettant son savoir à travers la formation de jeunes talents dans les domaines de la photographie, du montage vidéo, et de la colorimétrie.

Son objectif avec MS Films est clair : apporter une nouvelle esthétique, un style différent, une qualité visuelle supérieure dans le monde du cinéma haïtien et caribéen. Ce qui le distingue, c’est la passion qu’il met dans chaque création. Pour Marvens, chaque projet est un morceau de lui-même – une œuvre qu’il signe avec cœur et détermination.

Son travail commence à attirer l’attention, non pas grâce à une stratégie de communication agressive, mais grâce à la qualité de ses réalisations et leur diffusion sur les réseaux sociaux. Parmi ses sources d’inspiration, il cite des figures reconnues comme Cigey Design, Boydirector, et Damitwich.

Aujourd’hui, Marvens Salomon ne se contente pas de filmer – il crée, il inspire, et surtout, il fait rayonner l’image haïtienne au-delà des frontières.

Zokolo Vibe : L’ascension d’un artiste drill promoteur

Le drill est un genre musical né dans les rues de Chicago au début des années 2010, reconnu pour son rythme lourd et ses paroles brutes, souvent inspirées par la vie de rue. Ce genre a rapidement pris de l’ampleur, influençant des artistes du monde entier, et a trouvé une place dans plusieurs pays, dont Haïti, où il s’implante progressivement malgré les obstacles sociaux et culturels.

En Haïti, la scène musicale a longtemps été dominée par des styles comme le compas, le rap kreyòl et le zouk. Cependant, le drill, avec son énergie brute et ses beats percutants, est en train de changer la donne. C’est dans ce contexte qu’Elien Wendy, connu sous son nom de scène Zokolo Vibe, un jeune artiste originaire d’Arcahaie, a trouvé sa place.

Une rencontre avec le drill : une passion née de la rue

Dès son plus jeune âge, Elien Wendy a grandi dans un environnement où la musique était omniprésente. Mais ce n’est que lorsqu’il a découvert le drill qu’il a ressenti un déclic. “J’ai toujours écouté de la musique, mais le drill m’a permis de vraiment exprimer ce que je vivais, ce que je ressentais dans ma propre réalité”, confie-t-il. “C’est un genre qui te permet d’être cru, d’être direct, de ne pas avoir peur de dire ce que tu penses.”

Son parcours artistique a été façonné par plusieurs influences, mais un nom ressort particulièrement : Wendyyy. « Chaque artiste a son propre chemin, mais pour moi, Wendyyy a été une grande source d’inspiration. Nous venons du même quartier en Guadeloupe, et voir son évolution m’a motivé », confie-t-il.

Quant à l’origine de son nom de scène, il avoue avec simplicité : « Zokolo Vibe ? C’est un nom que je me suis donné comme ça. Il n’a pas vraiment de signification particulière », dit-il en souriant.

Définir sa musique n’est pas une tâche facile, mais pour Zokolo Vibe, son style se distingue par une forte intensité émotionnelle. « Mon son transmet une énergie forte, chargée d’émotions. Il est à la fois méditatif et différent des autres », affirme-t-il. À travers ses morceaux, il cherche avant tout à faire passer un message fort à son public : « Je veux que les gens se rappellent d’où ils viennent et qu’ils grandissent avec leur propre identité », insiste-t-il.

Son processus de création varie en fonction de son inspiration. Pour lui, tout commence souvent par l’ambiance du beat : « Ça dépend de comment je me sens. Mais en général, je préfère avoir un beat en premier pour capter l’ambiance et construire mon texte autour », raconte-t-il.

Les défis du drill et son évolution en Haïti

Faire du drill en Haïti n’est pas un parcours sans embûches. Le genre est souvent mal perçu, ce qui crée des obstacles pour les artistes qui s’y lancent. « Le drill est souvent associé à la violence et aux gangs, ce qui pousse certains membres de ma famille à ne pas vouloir que je le fasse. Beaucoup de gens me jugent aussi à cause de ça », regrette-t-il.

Malgré ces difficultés, il observe un changement progressif dans l’acceptation de ce style musical : « Petit à petit, il y a une ouverture. Les jeunes et les fans commencent à voir le drill comme une vraie forme d’expression. Certains médias en ligne commencent aussi à lui donner plus de visibilité, même si ce n’est pas encore le cas sur les radios traditionnelles », observe-t-il.

En ce qui concerne des collaborations surprises, il garde le mystère mais laisse entendre que des projets sont en cours : « Pour l’instant, je n’ai pas encore fait de collaboration, mais il y a des choses en préparation », dit-il avec un sourire énigmatique.

Un lien fort avec ses fans

L’un des aspects les plus importants pour Zokolo Vibe est le lien qu’il entretient avec son public. Il sait que sans le soutien de ses fans, il ne serait pas là où il en est aujourd’hui. « Ils sont toujours là pour me donner de l’amour et partager ma musique », se réjouit-il.

Mais au-delà du simple divertissement, il voit en sa musique un moyen de sensibiliser et de faire réfléchir : « Ma musique permet aux gens qui ne vivent pas cette réalité de mieux comprendre les difficultés de la vie dans ma communauté », explique-t-il avec sérieux.

Quant à son message pour ceux qui le soutiennent depuis le début, il reste simple et puissant : « Croyez en moi, c’est tout », lance-t-il avec détermination.

Un avenir ambitieux et prometteur

Avec un EP en préparation, Zokolo Vibe se projette vers un avenir où il pourra continuer à faire grandir sa musique et toucher encore plus de monde. « J’ai un EP qui arrive bientôt, et mon objectif, c’est de rentrer en Haïti pour performer dans ma zone, à l’Arcahaie », confie-t-il avec enthousiasme.

Pour les jeunes qui aspirent à se lancer dans le rap et le drill, il donne un conseil précieux : « Ne cherchez pas à copier les autres. Développez votre propre voix, votre identité et votre style », conseille-t-il.

Zokolo Vibe est un artiste en pleine ascension, et avec son énergie unique, il compte bien laisser son empreinte dans le monde du drill. Son authenticité et sa passion ne manqueront pas de marquer les esprits et de rallier encore plus de fans à sa cause.