Annoo La Slameuse : Une Voix Féminine qui Résonne dans le Slam Haïtien

Dans l’univers du slam en Haïti, où les voix masculines dominent la scène, une jeune femme fait son chemin avec audace et fierté. Elle s’appelle Durogène Ann-yvens, mais le public la connaît sous le nom de Annoo La Slameuse. À travers ses textes, elle exprime avec force et sensibilité les réalités sociales qui l’entourent.

Un Parcours Inspirant

Née en juillet 2002, Ann-yvens est originaire du Cap-Haïtien, mais c’est à Port-au-Prince qu’elle a grandi et affiné son talent. Contrairement à d’autres artistes qui sont influencés par des modèles, elle affirme être sa propre source d’inspiration. Son entrée dans le monde du slam ne résulte pas d’un événement particulier, mais plutôt d’une découverte progressive de ses capacités artistiques.

Une Plume Engagée

Si elle devait choisir un thème sur lequel elle peut écrire rapidement, ce serait le social. En effet, Annoo La Slameuse utilise le slam pour dénoncer, sensibiliser et transmettre des messages forts. Sa voix s’est fait entendre sur les réseaux sociaux, notamment grâce à sa vidéo “Hey bèl tifi“, qui a attiré l’attention et lui a valu une reconnaissance plus large.

Une Femme de Talent et de Conviction

Dans un domaine où les femmes sont peu nombreuses, elle assume pleinement son statut de slameuse avec une énorme fierté. Mais son talent ne se limite pas au slam. Annoo est aussi actrice, scénariste et écrivaine. Elle a choisi d’étudier l’assistance administrative, tout en poursuivant ses passions artistiques.

Des Rêves et une Vision d’Avenir

Lorsqu’on lui demande combien de slams elle a écrits, elle préfère ne pas donner de chiffre précis, mais elle affirme avoir un bon nombre de textes à son actif. Son plus grand rêve est de devenir un modèle inspirant, une référence dont les œuvres parleront d’elles-mêmes. Dans dix ans, elle se voit comme une personnalité influente dont le parcours et les créations témoigneront de son identité et de sa détermination.

Avec une telle passion et une vision aussi claire, Annoo La Slameuse est bien partie pour laisser son empreinte dans le monde du slam haïtien.

Les Femmes Haïtiennes : Histoire, Mouvements, Résistance et Réalités Actuelles

Le 8 mars marque la Journée mondiale des droits des femmes, une occasion de mettre en lumière la contribution et les luttes des femmes à travers le monde. En Haïti, les femmes ont toujours joué un rôle central dans la construction de la nation, bien qu’elles aient dû faire face à de nombreux défis. De la révolution haïtienne aux combats actuels pour l’égalité, elles incarnent la résilience et la détermination.

Un Héritage de Lutte et de Résistance

L’histoire des femmes haïtiennes est marquée par la résistance et l’engagement. Dès la période coloniale, elles ont pris part activement aux luttes pour la liberté. Figures emblématiques comme Sanite Bélair et Cécile Fatima ont joué un rôle clé dans la révolution haïtienne qui mena à l’indépendance en 1804.

Cependant, après cette victoire, les femmes haïtiennes furent largement écartées des sphères de pouvoir. Pendant longtemps, elles ont été cantonnées aux rôles traditionnels, malgré leur participation active dans l’économie informelle et les mouvements sociaux.

Les Mouvements Féministes en Haïti

Au fil des décennies, plusieurs mouvements féministes ont émergé pour revendiquer les droits des femmes. Dès les années 1930, des militantes comme Yvonne Hakim-Rimpel ont dénoncé les injustices et la marginalisation des femmes dans la société haïtienne.

Les années 1980 et 1990 ont été marquées par une mobilisation accrue, notamment avec la création de plusieurs organisations féminines comme SOFA (Solidarite Fanm Ayisyèn) et Kay Fanm, qui luttent pour les droits des femmes, l’éducation, et contre les violences basées sur le genre.

Les Défis et Réalités Actuelles

Aujourd’hui, les femmes haïtiennes continuent de faire face à de nombreux défis :

Violences basées sur le genre : Les violences domestiques et sexuelles restent un fléau majeur. Malgré l’adoption de lois pour protéger les femmes, l’impunité demeure un obstacle important.

Accès limité à l’éducation et à l’emploi : Beaucoup de jeunes filles n’ont pas accès à une éducation de qualité, ce qui limite leurs opportunités économiques.

Participation politique réduite : Malgré des progrès, les femmes restent sous-représentées dans les sphères de décision.

Crises sociopolitiques et économiques : L’instabilité du pays affecte particulièrement les femmes, qui doivent souvent assumer seules la charge des foyers.

L’Espoir et les Perspectives d’Avenir

Malgré ces défis, les femmes haïtiennes continuent de se battre pour une société plus juste et égalitaire. De jeunes activistes et organisations féminines travaillent sans relâche pour défendre leurs droits. De plus en plus de femmes s’imposent dans des domaines autrefois dominés par les hommes, que ce soit en politique, en entrepreneuriat ou dans les médias.

À l’occasion de cette Journée mondiale des droits des femmes, il est essentiel de reconnaître la contribution des femmes haïtiennes et de soutenir leurs combats. Leur histoire est celle d’une résistance inébranlable et d’un avenir à bâtir ensemble.

 

B-Art Etènèl Powèt : Un retour musical après une longue pause

Widly Barthélemy, connu sous le nom de scène B-Art Etènèl Powèt, n’est pas un nouveau venu dans le rap haïtien. Né le 6 janvier 1991 à Anse-à-Veau et ayant grandi à Martissant, il s’est lancé dans la musique en 2011, poussé par son amour pour la poésie plus que par l’influence d’un artiste en particulier. Avec plusieurs morceaux à son actif, que ce soit en solo ou en featuring, il a su affiner son style et construire son identité artistique.

Un long silence avant un retour attendu

Ces dernières années, Widly s’est fait discret sur la scène musicale. Son dernier titre marque donc un tournant, même s’il ne souhaite pas encore annoncer officiellement un album ou un EP : “Ce morceau annonce plusieurs choses, mais je préfère ne pas faire de promesses. Les opportunités viendront en temps voulu.”

Un éloignement qui a ralenti la production

En octobre 2023, Widly quitte Haïti pour le Mexique avant de rejoindre les États-Unis. Ce changement de vie a inévitablement eu un impact sur sa musique. “J’ai dû mettre la musique en pause pour me concentrer sur mon installation et prendre le temps de structurer mon projet. J’ai choisi d’être patient pour mieux me construire.”

« Fèy Blanch » Un titre qui envoie un message

Le choix du titre de son dernier morceau reflète une réflexion sur l’attente et la critique. “C’est un message pour ceux qui manquent de patience. Avec le temps, ils comprendront et corrigeront leurs jugements.”

Ce retour marque une nouvelle étape pour Widly Barthélemy, connu sous le nom de scène B-Art Etènèl Powèt, qui semble prêt à relancer sa carrière avec des projets plus structurés et une vision plus claire de son avenir musical.

 

 

Shenaïca Carmélus sacrée lors du Prix Claudy & Wilkens : une ode à la littérature haïtienne

Le dimanche 2 mars 2025, l’église Notre-Dame de l’Assomption de Lamardelle a vibré au rythme des mots et des émotions lors de la finale du Prix Claudy & Wilkens, concours de poésie organisé par l’Initiative des Penseurs Progressistes pour l’Évolution de l’Art et de la Culture (IPPEVAC). Placée sous le thème de la littérature haïtienne, cette édition a offert aux participants une scène pour explorer, célébrer et réinventer la richesse de notre patrimoine littéraire.

Parmi les nombreux poètes en lice, Shenaïca Carmélus s’est imposée avec brio, remportant le premier prix grâce à la profondeur de ses vers et la pertinence de son interprétation du thème. Freud Samuel Robert a décroché la deuxième place, suivi de Jean Villalona Efemberg, qui s’est classé troisième. Leurs prestations, marquées par une puissance évocatrice et une sensibilité artistique remarquable, ont conquis le jury et l’audience, témoignant de la vitalité et de l’évolution constante de la poésie haïtienne.

L’événement ne s’est pas limité aux performances poétiques. Des artistes et groupes locaux ont offert des prestations musicales et artistiques, enrichissant la soirée d’une ambiance festive et immersive. Ce dialogue entre poésie et musique a renforcé l’émotion et l’engagement du public, faisant de cette finale un véritable hommage à la culture haïtienne.

En organisant ce concours, l’IPPEVAC réaffirme son engagement en faveur de la promotion des arts et de la culture en Haïti. En offrant une plateforme aux jeunes talents, l’association favorise l’expression artistique et encourage la jeunesse à s’approprier son héritage culturel. Cette initiative met en lumière le rôle essentiel de la littérature et des arts dans le renforcement du tissu social et le développement communautaire.

Au-delà de la compétition, cette soirée a été une célébration vibrante de la créativité haïtienne, prouvant une fois de plus que la culture demeure un pilier fondamental de notre identité et de notre résilience collective.

Les Artistes Haïtiens : Entre Résilience et Abandon

L’art haïtien a toujours été un puissant reflet de l’âme du pays. Peintres, musiciens, écrivains et acteurs ont, au fil des générations, porté haut les couleurs de la culture haïtienne, malgré les crises et l’instabilité. Pourtant, aujourd’hui, les artistes haïtiens se retrouvent dans une situation critique. Entre insécurité grandissante, absence de soutien institutionnel et manque d’infrastructures adaptées, ils sont nombreux à lutter pour leur survie dans un pays qui, paradoxalement, puise une partie de son identité dans leur créativité.

L’insécurité qui gangrène le pays n’épargne pas les artistes. Nombreux sont ceux qui vivent sous la menace des gangs, contraints de s’exiler ou d’abandonner leur passion pour assurer leur propre sécurité. Les salles de spectacle ferment, les galeries d’art se vident, et les événements culturels deviennent rares, faute de conditions adéquates pour garantir la protection du public et des créateurs.

Cette situation plonge les artistes dans un profond désarroi. Beaucoup se retrouvent privés de moyens de subsistance, incapables de se produire ou de vendre leurs œuvres. Le marché de l’art, déjà fragile, s’effondre encore plus face à l’incertitude économique et à la peur qui règne dans les rues.

Malgré leur rôle essentiel dans la préservation et la diffusion du patrimoine culturel haïtien, les artistes ne bénéficient d’aucune véritable politique de soutien. L’État haïtien reste largement absent en matière de subventions, de protection sociale et de promotion de la culture. Les rares initiatives existantes sont souvent mal gérées ou inefficaces face aux défis colossaux du secteur.

Les infrastructures culturelles, elles aussi, sont en piteux état. Les musées, théâtres et centres artistiques souffrent d’un manque d’entretien et de financement, rendant l’accès à l’art encore plus difficile pour la population. Dans un pays où l’art a longtemps été un espace de résistance et d’expression face à l’oppression, cette négligence institutionnelle équivaut à un abandon pur et simple.

Face à cette réalité, de nombreux artistes choisissent l’exil, cherchant à poursuivre leur carrière dans des pays où leur talent est mieux reconnu et valorisé. Mais ceux qui restent font preuve d’une résilience admirable. À travers les rues de Port-au-Prince et d’autres villes, on trouve encore des peintres qui exposent leurs toiles sur les trottoirs, des musiciens qui animent les quartiers malgré les difficultés, et des écrivains qui continuent à raconter l’histoire d’Haïti, coûte que coûte.

Cette force de caractère mérite d’être accompagnée par des actions concrètes. Il est urgent que l’État, ainsi que les acteurs privés et internationaux, s’engagent en faveur des artistes haïtiens. Un pays sans culture est un pays sans âme. Haïti ne peut se permettre de perdre ses créateurs, ces derniers étant non seulement des ambassadeurs de son identité, mais aussi des témoins et des acteurs de son histoire.

Soutenir l’art, c’est investir dans l’avenir du pays. Il est temps que les autorités prennent conscience de cette vérité et accordent aux artistes haïtiens la place qu’ils méritent dans la reconstruction de la nation.

 

 

 

DV-Jay : Un Jeune Acteur qui Trace son Chemin dans le Cinéma Haïtien

Lancer une carrière dans le cinéma n’est jamais facile, mais pour Gerald Junior Dorvil, c’était une passion qu’il nourrissait depuis son enfance. Originaire de Carrefour, Haïti, Gerald est né le 19 septembre et a grandi avec un amour profond pour l’art dramatique. Il a fait ses premiers pas dans le cinéma en août 2022, et depuis, il n’a cessé d’évoluer dans l’industrie.

Un Parcours qui a Commencé à l’École

Dès sa première année fondamentale, Gerald a ressenti une attirance pour le théâtre. C’est son grand frère qui l’a emmené à une activité scolaire où ils ont joué une pièce ensemble. Depuis ce jour, il n’a jamais arrêté de s’impliquer dans des activités artistiques, allant de l’église aux grands écrans.

Films et Séries qui l’ont Révélé au Public

Voici quelques films et séries dans lesquels Gerald a joué et qui lui ont permis de se faire connaître : Le Gardien, Sadique, Dodama, Aswè a.

En plus de ces projets, il a également participé à plusieurs autres films et séries, notamment L’Expérience, Pacte, Samstama, Fanmi Kanibal, Mon Beau Père, et surtout son propre projet personnel : “Jaloux“.

Les Rôles qu’il Préfère Jouer

Gerald se sent plus à l’aise dans les rôles de personnages toxiques en relation, jaloux ou manipulateurs. Il trouve une certaine facilité à donner vie à ces types de personnages à l’écran.

Les Inspirations qui l’ont Guidé

Il a été inspiré par de nombreux films haïtiens qu’il regardait dans son enfance, mais c’est Maestro Kerwil qui lui a officiellement ouvert les portes du cinéma. Parmi les acteurs qu’il admire le plus, Reginale Lubin occupe une place spéciale en tant que modèle.

Une Fierté dans son Parcours

Parmi toutes ses réalisations, son plus grand accomplissement est la production de “Jaloux“, un projet qu’il a lui-même dirigé et qui est disponible sur sa chaîne YouTube.

Une Vie en Dehors du Cinéma

Lorsqu’il n’est pas sur un plateau de tournage, Gerald consacre son temps à d’autres passions. Il est également musicien et entrepreneur, deux domaines dans lesquels il aspire à briller autant que dans le cinéma.

Un Rêve qui l’Anime

Son plus grand rêve est de devenir une véritable vedette du cinéma et percer aussi dans la musique. Il souhaite représenter Haïti sur la scène internationale, que ce soit à travers ses films ou ses chansons.

Une Nouvelle Transition en Vue

Dans peu de temps, Gerald amorcera un tournant important dans sa carrière avec la sortie de deux nouveaux morceaux musicaux. Une nouvelle facette de son talent que le public découvrira bientôt !

Avec sa détermination, son talent et son travail acharné, il ne fait aucun doute que Gerald Junior Dorvil est sur la voie du succès. Avec son énergie, son talent et sa volonté inébranlable, Gerald Junior Dorvil est un nom à retenir dans l’univers du cinéma haïtien.

Octavius Jean Richnaider : Une Vision Claire Derrière l’Objectif

À chaque éclair de flash, à chaque clic du déclencheur, Octavius Jean Richnaider écrit une histoire sans mots. Ce jeune photographe, né le 12 avril 1994 à Delmas 6 et ayant grandi à Croix-Des-Bouquets, a développé un amour sans borne pour la photographie. Depuis 2018, il s’est plongé corps et âme dans ce métier, sans jamais regarder en arrière.

Une Passion Qui Apparaît Spontanément

Il n’avait jamais imaginé devenir photographe professionnel. C’est un de ses amis, Steevimage, qui l’a introduit dans ce monde. Mais depuis qu’il a mis la main sur un appareil photo, il ne l’a plus jamais lâché. Avec une grande passion et une discipline rigoureuse, il a appris chaque technique, chaque principe, chaque détail qui permet aux photos de raconter une histoire. Ce n’est pas l’école qui l’a formé, mais l’amour et la détermination qui l’ont mené jusqu’ici.

Un Réseau Public Qui Prend Forme

Si vous demandiez à Octavius combien de visages il a capturés à travers son objectif, il ne pourrait pas vous répondre avec précision. Il a déjà travaillé avec de nombreuses personnalités publiques, mais les photos qu’il a réalisées pour Baky sont parmi celles qui l’ont le plus propulsé en termes de visibilité. Depuis ce moment, de nombreux artistes et journalistes ont commencé à apprécier l’esthétique qu’il apporte à son travail.

La Photographie Comme Moyen de Réalisation

Depuis 2019, la photographie est son seul métier. Grâce à elle, il peut réaliser tous ses rêves et subvenir à ses besoins. Il voit ce métier comme bien plus qu’un simple travail — c’est un moyen de concrétiser tout ce qu’il veut dans sa vie. Discipline, passion et amour sont les trois ingrédients qui lui permettent d’avancer chaque jour sur le chemin du succès.

Un Modèle et Un Objectif Clair

Bien qu’il ne se souvienne pas du nom de toutes les personnes qui l’ont inspiré, il continue de rechercher les grands noms du domaine, en particulier un photographe africain qui l’a beaucoup marqué. Son objectif final est de participer à tous les grands événements, qu’il s’agisse de football, de cinéma ou de toute autre grande célébration où ses photos pourraient témoigner d’une époque.

Il est clair qu’Octavius Jean Richnaider n’est pas seulement un photographe, mais un artiste qui met en lumière la beauté de la vie à travers son objectif. C’est un nom à suivre, car chaque photo qu’il prend est un pas de plus vers la réalisation de ses rêves.

JOEH MUSIQUE : L’artiste polyvalent sur le point de marquer la scène musicale

Joethson Hans Magloire, né un 25 novembre à Port-au-Prince, a commencé à chanter dès l’âge de 10 ans. Sa carrière musicale a officiellement débuté en 2018, mais c’est avec son titre à succès “Potel Vini” que le public l’a véritablement découvert. L’artiste, qui se considère avant tout polyvalent, s’est fait une place dans le paysage musical haïtien avec son talent, notamment dans le genre Compas, son domaine de prédilection.

Bien que son parcours musical soit encore jeune, Joethson a déjà marqué des étapes importantes, notamment avec la chanson “Crush Mwen” en featuring avec Teddy Hashtag, qui est considérée comme l’un de ses plus grands exploits à ce jour. Ces succès n’ont cependant pas été sans difficultés. L’artiste confie que le plus grand défi de sa carrière reste de se faire connaître au-delà du fanatisme, qui prime souvent sur le véritable talent. « Parfois, il est difficile de percer, car le fanatisme empêche une véritable reconnaissance des talents », avoue-t-il.

Joethson s’inspire de grands noms de la musique comme Léo et Rayyraymond, qui ont eu un impact majeur dans sa carrière. Mais au-delà de la musique, il se diversifie également en tant que beatmaker, une facette de son travail qui enrichit ses créations musicales. À ce jour, il a six projets disponibles sur toutes les plateformes, mais son premier album et son EP sont encore en préparation, et il prévoit de les dévoiler prochainement.

Avec de nombreux projets déjà en préparation pour l’année en cours, Joethson est plus déterminé que jamais à poursuivre son ascension. “Nous avons beaucoup de projets à venir, et nous les annoncerons au fur et à mesure qu’ils seront prêts à 300%,” affirme-t-il avec enthousiasme.

Entre la passion pour la musique et le soutien de ses proches, notamment sa famille et ses fans, Joethson Hans Magloire continue de rêver grand et de tracer sa voie vers un avenir prometteur dans l’industrie musicale.

Ki Moun Ou Ye – La Clameur de l’Âme Selon Teddy Hashtag et L-Won

Dans un paysage musical haïtien en pleine effervescence, Teddy Hashtag et L-Won s’imposent avec un titre brûlant : “Ki Moun Ou Ye?” Une chanson qui ne se contente pas de séduire par son rythme, mais qui interpelle, qui fouille dans les profondeurs des âmes blessées. C’est une ode à l’incertitude amoureuse, un cri du cœur face à l’illusion et à la désillusion.

Une Quête Identitaire, un Chant de Désarroi

Dès les premières notes, le refrain se répète comme une litanie obsédante :

Ki moun ou ye?
Ki moun ou ye?
I wanna know… Dim kiyès ou ye?

Ces mots résonnent comme une supplique, une interrogation lancinante qui traduit le trouble de l’artiste face à une personne dont l’identité et les intentions restent floues. Teddy Hashtag et L-Won ne chantent pas simplement une histoire d’amour compliquée, ils incarnent cette confusion, ce sentiment de trahison où le cœur refuse de voir ce que l’esprit suspecte déjà.

Une Interprétation Chargée d’Émotion

Le texte est marqué par une narration poignante, oscillant entre incompréhension et lucidité douloureuse :

Kèk jou m pa konprann jès ou
Yo dim ou son w ti pès tou
E yo di m jwe ak kè imen se mès ou

Le doute s’installe. Le protagoniste, perdu entre amour et méfiance, tente de donner du sens aux signaux contradictoires qu’il perçoit. L’accusation implicite est lourde : la personne qu’il aime serait un manipulateur émotionnel, un joueur insensible aux cœurs qu’il brise.

Mais le plus marquant reste cette métaphore aquatique, qui illustre la perte de repères :

M kòmanse santi de pye m nan dlo

L’image est forte. Comme quelqu’un qui s’enfonce lentement, impuissant, pris dans un tourbillon affectif. Le songe devient cauchemar.

Un Flow Maîtrisé, Une Poésie Moderne

Musicalement, Teddy Hashtag et L-Won jonglent habilement avec les sonorités et les silences. Le jeu de questions-réponses entre leurs voix donne une dimension encore plus dramatique à la chanson. Ils ne cherchent pas à imposer un jugement, mais à exprimer une douleur universelle, celle d’un amour qu’on croyait sincère et qui se révèle toxique.

M ba l sa poum te ba l
Afeksyon m ak lanmou m
Tout se pal
Men tout moun ap di m
Li son w vagabòn sal”

Ici, le texte atteint une intensité bouleversante. L’amour donné sans retenue se heurte à la désillusion. Le héros se demande s’il a été aveugle, si les avertissements des autres n’étaient pas fondés. La réalité devient insoutenable.

Entre Mélancolie et Frustration

Bondye fè lè m damou m
Tankon w demon”

L’une des lignes les plus frappantes de la chanson. L’amour, censé être une bénédiction, devient une malédiction. La souffrance transforme le romantisme en poison. La lutte interne est palpable : doit-on croire aux belles paroles, ou écouter les signes du destin ?

Et puis vient la demande finale, presque désespérée :

Kiyes ou ye?
M wè pawol diferan de jan w bouje
Pa di m ou sou jwe…”

L’ultime confrontation. Il ne s’agit plus seulement de comprendre, mais d’exiger une vérité.

Une Œuvre Majeure de la Nouvelle Scène Haïtienne

“KI MOUN OU YE” n’est pas une simple chanson d’amour. C’est une confession brutale, une introspection douloureuse, où Teddy Hashtag et L-Won dévoilent les failles d’un amour destructeur. Leur poésie crue, portée par une mélodie envoûtante, fait de ce morceau un incontournable de la scène haïtienne contemporaine.

Si les fans sont autant captivés, c’est parce que chacun peut s’y retrouver. Qui n’a jamais aimé quelqu’un dont le visage se révélait peu à peu être un masque ? Qui n’a jamais douté de la sincérité d’un amour ?

Avec ce hit, Teddy Hashtag et L-Won ne se contentent pas de faire danser. Ils font ressentir. Ils marquent les esprits.

Et au final, une seule question reste suspendue dans l’air, martelée dans nos cœurs :

KI MOUN OU YE?

Perfect Beat : Un Beatmaker Prometteur Qui Marque l’industrie musicale Haïtienne (HMI)

Depuis quelques années, la musique haïtienne connaît une transformation avec l’émergence de plusieurs beatmakers qui apportent un son unique. Perfect Beat, de son vrai nom Serge Bery Mares, fait partie de ces jeunes producteurs qui imposent leur talent et se hissent parmi les grands noms de l’industrie musicale haïtienne (HMI).

Un Début Marqué par la Passion

Originaire de Lagonav, Ansagalè, Perfect Beat, âgé de 24 ans, s’est lancé dans la production musicale en début 2018. Bien qu’il ait grandi dans un environnement religieux, il n’a pas évolué dans la musique d’église. Très vite, il s’est intéressé à la composition instrumentale et a affiné son style en s’inspirant de beatmakers reconnus tels que Zaytoven, Magic Touch et Sousbit.

Une Percée Remarquable dans l’HMI

Perfect Beat s’est fait connaître grâce à des productions qui ont marqué les esprits, notamment “Solo” et “Plat Complet” de Wendyyy, qui ont propulsé son nom dans l’industrie musicale. Sa capacité à créer des sons percutants et innovants lui a permis de collaborer avec plusieurs artistes de renom tels que Fantom, L-Won, Teddy H, MechansT, Sarodj Bertin, Steves J. Bryan, G-Five, et bien d’autres.

Un Style Varié et une Passion pour les Instruments

Contrairement à certains beatmakers qui se spécialisent dans un genre précis, Perfect Beat explore plusieurs styles musicaux. Actuellement, il concentre son travail sur les Afrobeats et les sonorités caribéennes, tout en intégrant des éléments instrumentaux qui rendent ses productions uniques. D’ailleurs, il joue lui-même de la guitare, un instrument qu’il incorpore dans plusieurs de ses instrumentaux.

Des Ambitions au-delà de la Musique

En dehors de la musique, Perfect Beat est un grand lecteur et aime s’immerger dans de nouvelles expériences. Mais son plus grand rêve va bien au-delà de sa carrière personnelle : il aspire à voir les jeunes Haïtiens développer pleinement leur potentiel et contribuer à un véritable changement pour l’avenir du pays.

Avec son talent et sa détermination, Perfect Beat continue d’imposer son empreinte dans l’HMI et s’affirme comme l’un des beatmakers les plus prometteurs de sa génération.

Exit mobile version