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Shenaïca Carmélus sacrée lors du Prix Claudy & Wilkens : une ode à la littérature haïtienne

Le dimanche 2 mars 2025, l’église Notre-Dame de l’Assomption de Lamardelle a vibré au rythme des mots et des émotions lors de la finale du Prix Claudy & Wilkens, concours de poésie organisé par l’Initiative des Penseurs Progressistes pour l’Évolution de l’Art et de la Culture (IPPEVAC). Placée sous le thème de la littérature haïtienne, cette édition a offert aux participants une scène pour explorer, célébrer et réinventer la richesse de notre patrimoine littéraire.

Parmi les nombreux poètes en lice, Shenaïca Carmélus s’est imposée avec brio, remportant le premier prix grâce à la profondeur de ses vers et la pertinence de son interprétation du thème. Freud Samuel Robert a décroché la deuxième place, suivi de Jean Villalona Efemberg, qui s’est classé troisième. Leurs prestations, marquées par une puissance évocatrice et une sensibilité artistique remarquable, ont conquis le jury et l’audience, témoignant de la vitalité et de l’évolution constante de la poésie haïtienne.

L’événement ne s’est pas limité aux performances poétiques. Des artistes et groupes locaux ont offert des prestations musicales et artistiques, enrichissant la soirée d’une ambiance festive et immersive. Ce dialogue entre poésie et musique a renforcé l’émotion et l’engagement du public, faisant de cette finale un véritable hommage à la culture haïtienne.

En organisant ce concours, l’IPPEVAC réaffirme son engagement en faveur de la promotion des arts et de la culture en Haïti. En offrant une plateforme aux jeunes talents, l’association favorise l’expression artistique et encourage la jeunesse à s’approprier son héritage culturel. Cette initiative met en lumière le rôle essentiel de la littérature et des arts dans le renforcement du tissu social et le développement communautaire.

Au-delà de la compétition, cette soirée a été une célébration vibrante de la créativité haïtienne, prouvant une fois de plus que la culture demeure un pilier fondamental de notre identité et de notre résilience collective.

Les Artistes Haïtiens : Entre Résilience et Abandon

L’art haïtien a toujours été un puissant reflet de l’âme du pays. Peintres, musiciens, écrivains et acteurs ont, au fil des générations, porté haut les couleurs de la culture haïtienne, malgré les crises et l’instabilité. Pourtant, aujourd’hui, les artistes haïtiens se retrouvent dans une situation critique. Entre insécurité grandissante, absence de soutien institutionnel et manque d’infrastructures adaptées, ils sont nombreux à lutter pour leur survie dans un pays qui, paradoxalement, puise une partie de son identité dans leur créativité.

L’insécurité qui gangrène le pays n’épargne pas les artistes. Nombreux sont ceux qui vivent sous la menace des gangs, contraints de s’exiler ou d’abandonner leur passion pour assurer leur propre sécurité. Les salles de spectacle ferment, les galeries d’art se vident, et les événements culturels deviennent rares, faute de conditions adéquates pour garantir la protection du public et des créateurs.

Cette situation plonge les artistes dans un profond désarroi. Beaucoup se retrouvent privés de moyens de subsistance, incapables de se produire ou de vendre leurs œuvres. Le marché de l’art, déjà fragile, s’effondre encore plus face à l’incertitude économique et à la peur qui règne dans les rues.

Malgré leur rôle essentiel dans la préservation et la diffusion du patrimoine culturel haïtien, les artistes ne bénéficient d’aucune véritable politique de soutien. L’État haïtien reste largement absent en matière de subventions, de protection sociale et de promotion de la culture. Les rares initiatives existantes sont souvent mal gérées ou inefficaces face aux défis colossaux du secteur.

Les infrastructures culturelles, elles aussi, sont en piteux état. Les musées, théâtres et centres artistiques souffrent d’un manque d’entretien et de financement, rendant l’accès à l’art encore plus difficile pour la population. Dans un pays où l’art a longtemps été un espace de résistance et d’expression face à l’oppression, cette négligence institutionnelle équivaut à un abandon pur et simple.

Face à cette réalité, de nombreux artistes choisissent l’exil, cherchant à poursuivre leur carrière dans des pays où leur talent est mieux reconnu et valorisé. Mais ceux qui restent font preuve d’une résilience admirable. À travers les rues de Port-au-Prince et d’autres villes, on trouve encore des peintres qui exposent leurs toiles sur les trottoirs, des musiciens qui animent les quartiers malgré les difficultés, et des écrivains qui continuent à raconter l’histoire d’Haïti, coûte que coûte.

Cette force de caractère mérite d’être accompagnée par des actions concrètes. Il est urgent que l’État, ainsi que les acteurs privés et internationaux, s’engagent en faveur des artistes haïtiens. Un pays sans culture est un pays sans âme. Haïti ne peut se permettre de perdre ses créateurs, ces derniers étant non seulement des ambassadeurs de son identité, mais aussi des témoins et des acteurs de son histoire.

Soutenir l’art, c’est investir dans l’avenir du pays. Il est temps que les autorités prennent conscience de cette vérité et accordent aux artistes haïtiens la place qu’ils méritent dans la reconstruction de la nation.

 

 

 

Franck Étienne fait son dernier voyage

Port-au-Prince, jeudi 20 février 2025, Haïti a perdu l’un de ses plus grands esprits créatifs, écrivain, poète, musicien et artiste Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne d’Argent, décédé à l’âge de 88 ans. Cette personnalité exceptionnelle, qui a marqué la littérature et l’art haïtiens pendant plusieurs décennies, nous a quitté, mais ses paroles perdurent.

Surnommé « L’Homme de Sept Noms », Franck Étienne était un écrivain hors pair. Ses livres, sa poésie et ses pièces de théâtre portaient la réalité et les rêves du peuple haïtien. Sous sa plume, nous avons trouvé la force, la révolution et l’amour de notre culture. Ses œuvres, comme Ultravocal, Dezafi, Les Désastreuses Aventures de Tante Nini et bien d’autres, l’ont placé parmi les plus grands écrivains de la Caraïbe et du monde.

Un esprit qui ne disparaîtra jamais

De plus, Franck Étienne était un peintre, un philosophe et un leader d’opinion qui repoussait constamment les limites. Ce n’est pas un petit héritage qu’il laisse aux générations futures. Sa mort est une grande perte pour la littérature, l’art et toute la culture haïtienne, mais l’espoir reste vivant, car son œuvre continuera d’inspirer tous ceux qui aiment les mots, la lumière et la révolution.

Haïti pleure aujourd’hui, mais Haïti chante aussi, car Franck Étienne ne mourra jamais.

ANSKY HILAIRE YON EKRIVEN KI PA EKRI AN VEN KOUT PLIM LI TOUJOU ITIL

 


Ansky Hilaire fèt yon 22 jiyè 1995 nan vil Leyogàn, li se yon ekriven, powèt epi redaktè. Li te dekouvri pasyon li pou ekriti ak pwezi depi li te tou piti, e li kontinye ap epate moun ak bèl kout plim.

 

 

Ansky Hilaire etidye Syans Jiridik nan Fakilte Dwa ak Syans Ekonomik (FDSE) nan Inivèsite Leta ayiti a (UEH). Li te itilize sa li aprann nan lekòl la pou eksplore pi fon nan ekriti ak pwezi, e li te toujou angaje nan reflechi sou sijè sosyal ki enpòtan.

 

 

Ansky Hilaire pibliye plizyè rekèy pwezi ak woman ki te pèmèt li jwenn rekonesans nasyonal ak entènasyonal. Li te pibliye Kan n ale, yon rekèy pwezi kolektif ki soti nan atelye PIKLIZ an 2018. Atravè travay sa yo, li montre l gen yon kapasite pou reflechi sou mond lan ak sou pwòp sosyete l.
Pami liv li yo, nou jwenn Lakou Zando li pibliye nan lane 2020, ak Les Fêlures et cinq autres poèmes li pibliye an 2022. Se 2 travay sa yo ki fè l vin plis remakab nan literati Ayisyèn nan . Li te ekri tou La convergence de l’amour, yon woman otowòde ki soti an 2018, ak Le Condamné li soti an 2021, ki te fè anpil enpak tou.

 

 

Li te resevwa plizyè pri pou travay literè li. An 2020, li te gànyan Prix de la littérature Palmes Magazine. Li te seleksyone pou Prix René Depeste an 2024 ak Prix Jean Metellus la tou, sa ki montre enpak li nan literati entènasyonal la.

 

 

Ansky Hilaire se yon ekriven ak powèt Ayisyen ki pa sèlman sèvi ak mo pou kreye, men ki itilize ekriti li pou fè refleksyon sou sosyete a. Li angaje nan kritik sosyal ak rechèch sou reyalite Ayiti, e travay li yo kontinye fè yon gwo enpak sou literati Ayisyen an ak entènasyonal.
Li se tou yon Rapè ki gen anpil pasyon pou mizik, se sa ki ba l tout kilti laj sa pou l opine sou kèlkeswa sijè a ki gen rapò ak mizik.
Li se youn nan pèsonalite piblik ki trè prezan sou
facebook ak enfliyan. Li itil anpil nan kominote nou an,li se yon moun ki vrèman enpòtan. Li gen yon Medya li mete sou pye ladann, li mete limyè sou plizyè Atis ak pèsonalite piblik k ap fè on gwo travay nan kominote ayisyèn nan.